Dans cette période ultime, l’art de Pierre-Eugène Bouvier se manifeste à la fois comme une synthèse de ses expériences et l’exploration toujours plus poussée des thèmes qui l’habitent particulièrement: soleil et eau. Renouant avec une certaine figuration, sa peinture ne renonce pas pour autant à l’abstraction: les éléments et les objets continuent d’être représentés par des images plastiques. Sans doute, les formes géométriques perdent-elles de leur acuité, ou tendent même à s’effacer dans les jeux prismatiques de la couleur. « La lumière, dira le peintre, module les plans les volumes, les densités; elle peut n’être que tempérée, voir sourde, même sombre, elle est toujours révélatrice d’une beauté apparemment cachée. »